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Un sondage réalisé par l’IFOP** révèle que 74% des collaborateurs ont de plus en plus conscience de l’obsolescence de leurs compétences et sont prêts à se former en continu.

Tendance de fond depuis quelques années, les soft skills, ces compétences du 21ème siècle, deviennent un sujet central pour les entreprises et leurs collaborateurs. Dans le contexte de guerre des talents que l’on connaît, celles-ci sont particulièrement prisées des recruteurs qui tendent à les privilégier aux classiques hard skills. Un récent sondage réalisé par ViaVoice a d’ailleurs révélé que 75% des recruteurs seraient déjà convaincus des bienfaits des soft skills, en 2023. Pourquoi prennent-elles une place si importante aujourd’hui ? En quoi favorise-t-elle l’employabilité des collaborateurs ? Et quelles sont les raisons qui poussent les entreprises à les évaluer et à les développer chez leurs salariés ?

 

Les soft skills : clé de l’employabilité pour le collaborateur

Les soft skills couvrent un large panel de compétences. Elles désignent les compétences “non techniques” basées sur le savoir-être de la personne et comprennent, entre autres, des qualités humaines telles que la confiance en soi, la créativité, l’esprit critique et l’intelligence émotionnelle. Ces compétences recherchées des recruteurs donnent de bons indices sur la capacité d’un individu à pouvoir évoluer dans un contexte donné. 

Face à la tension du marché de l’emploi, les entreprises font parfois face à un déficit de candidats à un poste donné. Ce qui les oblige à étendre leur périmètre de recherche à des profils qui ne répondent pas à toutes les compétences techniques souhaitées pour le poste, mais qui possèdent de nombreuses soft skills précieuses en contrepartie. Aussi, plus que la fiche de poste ou les diplômes présentés, le recruteur va davantage axer ses critères d’évaluation sur les soft skills du candidat.

Pour le collaborateur ou le candidat, la faculté à développer ses soft skills et à les valoriser en les mettant en lumière sur le CV va lui permettre de prétendre à d’autres postes en externe ou via de la mobilité interne. Il verra son potentiel d’attractivité augmenter. De plus, c’est un moyen de rassurer l’employeur qui pourra se projeter plus facilement à long terme avec lui et envisager de futures évolutions de poste, selon les soft skills décelées.

 

Les soft skills : palliatif des entreprises pour faire face à un contexte incertain

La crise sanitaire a amené son lot d’incertitudes et à transformer en profondeur les usages en entreprise. Travail hybride, transformation des métiers et remise en question des conditions de travail, toutes ces problématiques qui concernent la fonction RH ont poussé les entreprises à se réinventer. Ces mutations profondes impliquent de fortes capacités d’adaptation de la part des collaborateurs. Des métiers évoluent, d’autres disparaissent ou encore se créent. Ce qui nécessite un renouvellement constant des compétences pour le collaborateur et une capacité d’apprentissage très développée. C’est notamment pourquoi les soft skills deviennent des atouts essentiels et que leur développement font partie des enjeux prioritaires des entreprises.

 

Un moyen de lutter contre l’obsolescence des compétences techniques

Avec l’accélération de la transition numérique et les récentes avancées de l’IA, certaines compétences techniques ne seront bientôt plus nécessaires. Les tâches routinières et facilement remplaçables vont disparaître au gré des outils digitaux. Ce qui met déjà en péril certains métiers. Un sondage réalisé par l’IFOP** révèle que 74% des collaborateurs ont de plus en plus conscience de l’obsolescence de leurs compétences et sont prêts à se former en continu.  Pour répondre à ce défi, miser sur les soft skills va permettre à l’humain de continuer d’apporter de la valeur ajoutée, malgré les avancées technologiques. Les compétences liées au savoir-être de la personne sont difficilement remplaçables car souvent associées au langage non verbal et à des qualités humaines telles que l’empathie ou l’intelligence émotionnelle. Il s’agit de compétences précieuses à cultiver pour le bon fonctionnement des organisations et la conservation de l’employabilité des collaborateurs.

 

Une occasion de privilégier la mobilité interne au recrutement externe

Pour pallier les difficultés de recrutement, de plus en plus d’entreprises privilégient la mobilité interne aux recrutements externes, en particulier pour les postes à responsabilité. Jouer la carte de la mobilité interne lors d’un recrutement présente plusieurs avantages pour l’employeur. D’abord, celui de bien connaître le collaborateur et ses soft skills, si celles-ci ont été identifiées et évaluées, par des tests de personnalité comme le SOSIE 2nd Generation ou le test Performanse. Les soft skills peuvent aussi être analysées au cours d’entretiens annuels ou d’entretiens intermédiaires avec le manager. Le recours à la mobilité interne, après prise en compte des soft skills du salarié, augmente le taux de succès lors de la prise de poste. 

Ensuite, opter pour un recrutement en interne pour un poste à responsabilité est une marque de confiance forte de l’entreprise, envers son collaborateur. Le salarié promu se sentira considéré et reconnaissant. Ce qui pourrait augmenter les chances de l’entreprise de le fidéliser à long-terme.

Pour cela, les soft skills doivent être identifiées au préalable pour une prise de fonction réussie. Des compétences telles que l’adaptabilité, la capacité à communiquer et l’esprit d’équipe peuvent être, par exemple, observées. Tandis que les hard skills manquantes pourront être acquises dans un second temps, avec un accompagnement adapté.

Par exemple, au cours d’une mission pour l’un de nos clients, nous avions pour objectif de favoriser la mobilité interne par le biais des soft skills. Nous avons décidé de mettre en place un outil de gestion des compétences pour lier chaque collaborateur à un emploi donné, en fonction de ses compétences. Le salarié a pu procéder à une auto-évaluation de ses soft skills et était également évalué par son manager. L’outil permet également d’inscrire d’autres compétences, non définies au préalable, dans le catalogue de formation. Ce qui ouvre une projection et une adaptation des grilles de compétence.

 

Une source de performance individuelle et collective

Les soft skills influent directement sur la performance de l’entreprise. Leur développement va permettre d’avoir des salariés plus efficaces, plus épanouis, avec une meilleure concordance entre le profil et le type de poste occupé. La capacité de communication, d’esprit d’équipe et d’entraide va, par exemple, contribuer à augmenter l’intelligence collective, gage de performance. Cet assemblage va créer une plus grande congruence entre les collaborateurs, l’entreprise et les valeurs partagées. Ce qui renforcera la marque employeur et permettra de mieux fidéliser les talents. Ce cercle vertueux va servir l’entreprise en augmentant son potentiel d’attractivité, mais aussi sa productivité. Les collaborateurs se sentiront également plus engagés et motivés, au fil de leur progression. Pour proposer des parcours de montée en compétence, les formations pourront être individualisées ou collectives. L’association des deux va contribuer à faire grandir le collaborateur par de l’introspection et des mises en situation. Globalement, le développement des soft skills va avoir un impact positif sur l’entreprise en réduisant notamment  le taux d’absentéisme, ainsi que le turnover. Ces indicateurs positifs signalent que l’entreprise propose une bonne qualité de vie au travail et une performance accrue.

 

Les soft skills : promises à un brillant avenir ?

En réponse aux craintes de l’obsolescence des compétences techniques, les soft skills et leur développement vont permettre aux salariés de continuer d’apporter de la valeur à l’entreprise et de s’adapter dans un monde en perpétuel changement. Les individus vont pouvoir se réinventer et évoluer plus facilement vers d’autres types de poste, vers de nouvelles responsabilités, tout en restant compétitifs sur le long-terme. Pour cela, la fonction RH a pour mission de sensibiliser les dirigeants, mais aussi les managers et les collaborateurs, sur l’importance de proposer des dispositifs d’évaluation des soft skills et des parcours de montée en compétence adaptés.

* Selon le sondage réalisé, en 2022, par ViaVoice et les deux associations Article 1 et la Fondation Mozaik

**Sondage IFOP / Lavazza – Septembre 2019

 

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