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Aujourd’hui en vogue, les élections professionnelles via Internet se développent malgré les réticences qu’elles peuvent susciter. Elles présentent de nombreux avantages pour les entreprises : moins coûteuses, plus souples et plus simples à organiser, les élections en ligne favorisent des taux de participation plus élevés. Pour autant, la mise en place d’un scrutin en ligne suppose une préparation en amont.

L’isoloir numérique

L’établissement public Ports de Paris a choisit, fin 2010, d’organiser les élections professionnelles de ses 8 sites via Internet. Il s’ajoute à une liste grandissante d’entreprises et d’organismes qui décident de permettre à leurs collaborateurs de voter en ligne lors des élections professionnelles, tel que par exemple Autogrill, Roche, ou encore Siemens.

A en croire le livre blanc « Réussir ses élections professionnelles avec le vote électronique », rédigé par YKSI HR et Kercia Solutions, les avantages de cette solution sont nombreux : gains de temps, réductions des coûts liés à l’organisation des élections, hausse des taux de participation ou encore amélioration de la qualité de service délivrées aux collaborateurs.

Les gains de temps et d’argent sont tangibles notamment lorsque l’entreprise ou l’organisme public fait le choix d’un vote « exclusif », c’est-à-dire uniquement par Internet. Ainsi en 2010, CroissancePlus, une association professionnelle d’entrepreneurs, a organisé l’élection de son Comité Directeur via Internet pour moins de 2 000€ ! Christophe Grand, président de Neovote, déclare d’ailleurs que l’objectif de son offre de service est de permettre « aux DRH et aux partenaires de se concentrer sur les enjeux réels et non sur l’organisation ».

 

Les avantages du vote en ligne

En pratique on constate que les systèmes de vote en ligne permettent d’augmenter le taux de participation aux élections. Ports de Paris a observé une hausse du taux de participation de 8% par rapport au scrutin organisé en 2008. Une étude de marché réalisée par le cabinet marketing Gtec confirme la tendance en montrant que sur 140 DRH ayant utilisé le vote électronique, ils sont 77% à estimer que cela « augmente ou maintient le taux de participation ».

Le vote en ligne est plus souple et constitue donc une amélioration qualitative pour les collaborateurs qui peuvent voter de chez eux, de leur poste de travail, voire même parfois avec un smartphone ! C’est d’ailleurs un facteur important dans la hausse du taux de participation, notamment pour les entreprises ayant des collaborateurs mobiles.

Les élections professionnelles en ligne représentent un marché puisque d’après Alphavote, 120 000 entreprises doivent organiser des élections professionnelles en France. Un marché sur lequel se positionnent aujourd’hui plusieurs acteurs. Leurs offres de services incluent d’une part des solutions techniques pour gérer le scrutin en ligne, et d’autre part des accompagnements logistiques et juridiques. Parmi ces acteurs, Alphavote propose un accompagnement complet avec un expert juridique et un chef de projet dédié, en plus de sa solution de vote via Internet herbergée en mode SaaS. Neovote se positionne également avec un accompagnement complet tout au long du scrutin, qui inclut même en option des constats d’huissier. Voteweb propose de son côté une solution plus axée sur la technique avec une plateforme en mode SaaS et la possibilité d’un contrôle et d’une validation par la CNIL.

 

Une préparation en amont pour surmonter un cadre juridique complexe et d’éventuelles réticences

Pourtant les élections professionnelles en ligne souffrent encore d’une image négative. Associés à la machine à voter, les systèmes d’élections en ligne suscitent des inquiétudes quant à leur fiabilité par exemple. Le cadre jurisprudentiel est quant à lui en constante évolution et donc difficilement compréhensible pour les donneurs d’ordre d’élections professionnelles. La tenue d’un scrutin en ligne pour les élections professionnelles suppose donc une préparation et un accompagnement en amont. D’où les offres de service des prestataires présents sur ces marchés.

La communication en interne à destination de tous les acteurs concernés par le vote est nécessaire pour surmonter d’éventuelles réticences.

Sur le plan juridique, c’est la loi sur la Confiance en l’Economie Numérique de juin 2004 qui a ouvert la voie à l’organisation d’élections professionnelles en ligne. Depuis, le cadre jurisprudentiel évolue constamment.

Le passage au vote électronique dans une entreprise suppose la signature d’un accord d’entreprise ou de groupe qui intègre le cahier des charges de la solution qui serait retenue.

Ensuite, une fois le retroplanning établi, la Direction pourra mettre en place un protocole d’accord préélectoral qui mentionnera la conclusion de l’accord d’entreprise et précisera le prestataire qui a été sélectionné par l’entreprise.

 

Une démarche dans l’air du temps ?

En plus des nombreux avantages évoqués précédemment, on peut noter l’aspect Green des élections professionnelles en ligne. A l’heure du « zéro papier », les élections professionnelles en ligne apparaissent comme un nouveau moyen pour les entreprises et les organismes publics de réduire leur empreinte environnementale. C’est d’ailleurs notamment dans cette optique que Ports de Paris a opté pour le vote électronique.