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Pour être efficace, une stratégie RSE doit ruisseler et être adoptée par l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise. Du comité de direction aux équipes terrain, chacun doit œuvrer, à son échelle, pour améliorer l’impact de l’activité commune sur la société et sur l’environnement.

Dans un contexte de crises multiples (sanitaire, écologique et énergétique), les organisations cherchent à dessiner de nouvelles voies de croissance et de performance en accélérant les différentes transitions. Parmi les leviers à activer, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) apparait comme celui qui comporte tous les attributs pour relever ces défis. Encore faut-il bien faire connaitre ses rôles et créer toutes les conditions pour qu’elle les joue pleinement.

 

La RSE, un double outil stratégique   

Dans un contexte de « guerre des talents » et de quête de sens, la RSE constitue un élément clé d’attractivité et de fidélisation des collaborateurs.  Plus qu’un sujet dont on parle, que l’on valorise ou sur lequel on sensibilise en interne comme en externe… c’est désormais un vecteur de confiance et d’attachement des collaborateurs à l’organisation ; un atout indispensable en termes de marque employeur.

Selon la 4ème édition 2022 du Baromètre de perception de la RSE du MEDEF, 90% des salariés d’entreprises engagées dans des actions RSE sont fiers de leur entreprise (contre 66% pour celles qui ne le sont pas). L’étude fait aussi apparaître une montée des préoccupations en termes de qualité de vie au travail dans cette période d’après-Covid.

Si la démarche RSE permet d’améliorer la performance globale de l’entreprise en agissant sur l’engagement des salariés, elle représente également un élément de différenciation vis-à-vis de la concurrence.

De plus, la RSE engendre des impacts positifs sur les activités opérationnelles. La limitation du gaspillage et l’utilisation optimale des ressources économiques, sociales et environnementales permettent, en effet, de faire des économies sur le long terme.

Là encore, une étude récente de France Stratégie révèle que les entreprises qui disposent d’une stratégie RSE arrivent à améliorer leur performance de 13 % par rapport à leurs concurrents.

 

Une fonction au service de la performance

Aux missions dites classiques traditionnellement attribuées à la fonction RSE (définition de la stratégie, pilotage de la démarche et reporting) s’ajoutent de nouvelles missions rendant compte de l’évolution de la fonction vers un rôle de transformation.

 

  • Un rôle de chef d’orchestre, ensemblier, chargé de concrétiser l’ensemble des démarches

Le rôle de coordination de la fonction RSE apparait comme sa principale valeur ajoutée. En effet, son objectif est de faire collaborer les différentes directions sur des problématiques communes. Elle constitue ainsi le maillon central des démarches mises en place grâce à son potentiel de transversalité.

C’est au responsable RSE que reviennent les responsabilités de dialoguer avec l’ensemble des parties prenantes internes comme externes et de développer une vision stratégique de long-terme. 

Les démarches RSE irriguent les différentes fonctions et métier de l’entreprise : Juridique, Achats, Finances, Risques, Ressources Humaines sont autant d’acteurs devant intégrer pleinement ces enjeux dans leurs modes de faires et activités. 

Le directeur RSE incarne ce rôle fédérateur. Véritable chef d’orchestre, il accompagne l’entreprise dans sa transformation vers un fonctionnement plus durable.

 

  • Un rôle d’influenceur interne et externe qui doit promouvoir, conseiller et démontrer

La fonction RSE renforce aujourd’hui son rôle de conseil et d’expertise auprès des métiers et partenaires. Elle les accompagne dans la compréhension et l’appropriation des enjeux RSE et dans leur prise en compte opérationnelle.

Cependant, la RSE reste un sujet récent et souffre d’une difficulté, celle de la mesure. Afin de pérenniser ces démarches, il est indispensable de définir des indicateurs permettant de quantifier leur impact positif (social et environnemental) et leurs liens avec la performance économique. 

 

La RSE, l’affaire de tous par principe… et de certains en particulier

Afin de remplir pleinement ces rôles, la fonction RSE ne peut agir seule. Elle doit s’appuyer sur un certain nombre d’acteurs de terrain et notamment :

 

  • La fonction RH, partenaire historique et naturel sur le volet social de la RSE

Les RH sont intimement liées aux démarches RSE ; ce qui explique d’ailleurs pourquoi cette fonction y est historiquement rattachée, dans de nombreuses organisations.

Dans les entreprises qui disposent d’une entité RSE distincte, RH et RSE doivent travailler main dans la main sur de nombreux sujets, tels que la qualité de vie au travail, la diversité et l’inclusion. Les missions des RH, sont :

  • Former et sensibiliser les collaborateurs aux enjeux de la RSE ;
  • S’assurer du respect des lois (en matière de non-discrimination et d’égalité des chances) ;
  • Prévenir et gérer les risques sociaux et physiques ;
  • Mettre en avant des processus RH inclusifs ;
  • Mettre en avant la politique d’engagement dans les processus de recrutement.

 

  • Un collectif managérial mobilisé autour de la RSE

C’est au management de mettre la RSE en musique, de la décliner opérationnellement au quotidien. Sans quoi elle risque de rester un ensemble plus ou moins cohérent d’initiatives, étrangères à la stratégie de l’entreprise et hermétiques aux réalités de terrain vécues par les collaborateurs.

Dans ce système de management, la direction fixe un cap et les managers en sont les principaux relais. Cela nécessite, sous l’impulsion de la DRH, de sensibiliser et d’outiller les managers grâce à des opérations de sensibilisation, des actions de formation et l’insertion de la RSE dans les parcours d’intégration, afin de permettre au management de diffuser au quotidien une « culture RSE » au sein de l’organisation.

 

  • Un portage réel et inconditionnel de la Direction générale

Si le développement d’une fonction RSE apparait aujourd’hui comme une condition nécessaire à la mise en œuvre de politiques RSE ambitieuses et efficientes. Le prérequis indispensable à toutes formes d’organisation réside dans l’incarnation de ces démarches par les instances dirigeantes. Ceux sont-elles qui vont porter le « sens » et impulser le changement de culture au sein de l’organisation.

L’engagement RSE ne doit pas être qu’une déclaration d’intention. Il doit engager une revue des stratégies, des politiques, des processus et des outils de l’entreprise. La question de la gouvernance est donc cruciale pour piloter la transformation.

La RSE ne devient réellement stratégique que lorsqu’elle est portée au plus haut niveau dans les instances de direction et qu’elle s’inscrit dans la feuille de route de ces dernières.

 

Conclusion

La fonction RSE s’est imposée comme l’un des facteurs transformants dans les organisations.

Si les traductions organisationnelles sont aujourd’hui diverses en fonction de leurs tailles et de leur niveau de maturité, la tendance vise à la positionner aux côtés des dirigeants comme une entité à part entière.

Pour être efficace, une stratégie RSE doit ruisseler et être adoptée par l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise. Du comité de direction aux équipes terrain, chacun doit œuvrer, à son échelle, pour améliorer l’impact de l’activité commune sur la société et sur l’environnement. Le succès d’une politique RSE ne peut s’envisager sans l’engagement de tous dans sa mise en œuvre.

C’est en cela que la RSE doit constituer le « ciment » du projet collectif des organisations.  

 

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