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Les chantiers sur la transition écologique viennent s’ajouter aux feuilles de route des DRH déjà bien fournies avec la lutte contre l’inflation, l’expérience collaborateur … mais il s’agit de leviers essentiels pour accélérer et concrétiser au niveau humain la transition écologique des organisations.

Sobriété, transition écologique, nouvelle directive CSRD[2] … Les organisations sont de plus en plus incitées à prendre un virage stratégique pour limiter leur impact sur l’environnement. Pour ce faire, les DRH doivent relever plusieurs défis.

 

Des nouveaux métiers à recruter, de nouvelles compétences à acquérir

La prise en compte des enjeux environnementaux nécessite la définition de nouveaux métiers au sein des organisations : responsable économie circulaire, juriste RSE, responsable mesure d’impact et data ESG, manager adaptation au changement climatique, chief value officer[2] … Ces nouveaux métiers sont à mettre au menu des accords de GEPP en cours, à mettre à jour ou compléter.

Le recrutement des bons profils à ces nouveaux postes est actuellement complexe, avec des profils encore rares et souvent novices sur ces sujets, en reconversion professionnelle ou en début de carrière, alors que ce sont des postes à responsabilité. Un travail sur la marque employeur est alors nécessaire pour renforcer l’attractivité sous l’angle RSE sans tomber dans le greenwashing.

Une solution alternative est de faire monter en compétences des collaborateurs volontaires et impliqués sur ces enjeux en interne. Cependant, l’offre de formation est encore en structuration et ne permet pas à très court terme de répondre aux besoins croissants des organisations.

 

L’ensemble des métiers actuels à adapter

Plus difficile à appréhender, la transition écologique impacte aussi l’ensemble des métiers d’une organisation. En effet, la mise en œuvre opérationnelle des plans stratégiques prenant en compte la transition écologique joue sur plusieurs axes :

  • Le changement de pratiques de travail au quotidien : limitation des tâches impactant l’environnement (fauchage, utilisation de l’eau …), …
  • L’acquisition de nouvelles connaissances et compétences dans le cadre de son métier : définition et évaluation de nouveaux critères de sélection environnementaux de fournisseurs pour une politique d’achats durable, …
  • Un changement de posture pour certains métiers, notamment ceux au contact de clients ou de public, être plus en sensibilisation et en conseil pour modifier les comportements et les représentations mentales : passer de l’incitation à acheter plus vers acheter mieux …

Le préalable est la sensibilisation de tous aux enjeux environnementaux, pour susciter l’adhésion. Mais également l’accompagnement des managers qui auront à mettre en œuvre ces changements de paradigmes au sein de leurs équipes.

Ces chantiers viennent donc s’ajouter aux feuilles de route des DRH déjà bien fournies avec la lutte contre l’inflation, l’expérience collaborateur … mais il s’agit de leviers essentiels pour accélérer et concrétiser au niveau humain la transition écologique des organisations.

 

Article publié initialement dans le Magazine de l’ANDRH

 

[1] Directive (UE) 2022/2464, dite « CSRD » (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui s’appliquera progressivement à compter du 1er janvier 2024

[2] Top 5 des métiers à impact les plus recherchés pour 2023 par le cabinet de recrutement Birdeo

 

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